Les 48 solitaires de la Transat CIC navigueront entre Lorient et New York en Imoca mais aussi en Class40, plus deux monocoques « Vintage ». Quelles sont les différences entre ces bateaux ?
The Transat CIC, version 2024, n’accueille que des monocoques. Trois classes de bateaux s’élanceront le dimanche 28 avril, de Lorient : 33 Imoca, 13 Class40 et deux monocoques « Vintage » se lanceront à l’assaut de l’Atlantique jusqu’à New York.
Si cette course a souvent fait la part belle aux multicoques, la 15e édition sera la troisième, après 1960 et 2008, à ne voir naviguer que des monocoques.
Les plus grands bateaux sont les Imoca, ces monocoques de 18,28 m avec des dérives ou des foils selon la génération de bateaux. Ils sont construits pour disputer le Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale. Cette transat de 3 500 milles (6 700 km) aura plusieurs objectifs : reprendre ses marques sur cette première course de la saison à la sortie des chantiers et valider, pour la plupart, leur qualification pour ce tour du monde en solitaire à l’automne (départ des Sables d’Olonne le 10 novembre). Les performances de ces bateaux, surtout au près, ont beaucoup progressé depuis la dernière édition (c’était il y a huit ans), remportée par Armel Le Cléac’h. Ce dernier avait mis 12 jours 2 h 28’39’’. Avec le développement des foils, les bateaux sont désormais sustentés et ils pourraient, selon le directeur de course Francis Le Goff, avaler les 3 500 milles entre Lorient et New York en « 8 à 10 jours ».
Huit à dix jours pour les Imoca et probablement « cinq de plus pour les Class40 », monocoques de 12,19 m. Ces derniers sont nés d’une envie de plusieurs marins anciens professionnels et amateurs de trouver, pour faire de la course au large et de la croisière rapide, « un bateau transocéanique simple, marin et performant dans des budgets raisonnables ». Depuis leur naissance, ce précepte a tenu bon. C’est pourquoi ces bateaux n’ont pas de foils.
Plus petits que leurs « grands frères » et non volants mais extrêmement efficaces au reaching (vent de travers) et même au près. Avec, depuis 2018, comme les Mini 6.50, l’apparition des carènes à nez rond, facilitant le passage dans les vagues. Un avantage sur cette transat ? Pas vraiment. Ces bateaux, plutôt imaginés pour des transats au portant, avec des étraves pour surfer, vont devoir faire face à la grosse houle de l’Atlantique Nord. Cet exercice de traverser l’Atlantique en solitaire a toujours fait partie des plans de cette classe. En 2016, Thibaut Vauchel-Camus s’était imposé à New York en 17 jours 12 h 42’56’, soit cinq jours après le vainqueur en Imoca.