The Transat CIC (Lorient - New York)Première dépression sur The Transat CIC et premier favori au tapis en Imoca. Alors qu’il avait pris un très beau départ en rade de Lorient, qu’il avait franchi la première marque de parcours en tête et tenu le rythme imposé par Charlie Dalin, leader de la flotte Imoca depuis dimanche après-midi, Jérémie Beyou a entendu « un gros boom ». Il était alors dans le groupe de tête et avait réussi à négocier le front.
Casse de l’étai
Il naviguait dans une vingtaine de nœuds et des vagues de 2-3 m quand l’avarie est survenue : « le mât a vibré », a raconté le skipper de Charal mais «’il n’a pas été endommagé ». Quand il est sorti, il s’est rendu compte que l’étai de J2 (voile d’avant) avait cassé. Pendant une grande partie de la journée de lundi, les concurrents ont progressé vers le nord-ouest dans des conditions assez musclées avec des vents d’une trentaine de nœuds et des rafales à 40. Les bateaux tapaient fort, les marins étaient malmenés. Pour éviter que le mât ne tombe, Beyou a beaucoup manœuvré pour tout sécuriser. Pendant quelques heures, il a fait demi-tour et, avec son équipe à terre, ils ont tenté de trouver une solution pour continuer la course vers New York. Sur la Transat Jacques Vabre qu’il disputait avec Franck Cammas, ils avaient connu des soucis de voiles qui les avaient laissés en dehors du podium (4es).
Retour à Lorient
Cet hiver, ils avaient fait un gros chantier, changé les foils. Si avant le départ, Jérémie Beyou trouvait que cette transat arrivait un peu tôt qu’ils n’avaient pas eu le temps d’optimiser les réglages, il venait pour jouer la gagne.
Mais le skipper, d’ores et déjà qualifié pour le Vendée Globe, l’objectif de l’année, a finalement, décidé de rallier Lorient, sa base, afin de préserver son mât. Ils vont prendre le temps de réparer et faire une vérification complète du bateau. Mais s’enchaîne très vite derrière entre New York et la Vendée et celui qui a terminé troisième de la dernière Route du Rhum espère bien être au départ pour le 29 mai pour « manger du mille » et modifier au mieux son plan Manuard pour être au prêt pour le tour du monde en solitaire le 10 novembre prochain. Il est le premier gros favori à devoir jeter l’éponge.
