Ligue (31e journée). Stade Rennais - Stade Brestois, dimanche (17 h 05)Dimanche, les supporters rennais qui prendront place dans les travées du Roazhon Park pourront se faire une idée un peu plus précise du style de Pierre Lees-Melou et de l’apport que le Girondin aurait pu avoir dans leur équipe sur cette deuxième partie de saison. Le milieu de terrain, 31 ans en mai, avait été séduit cet hiver par une offre salariale assez folle et inattendue du Stade Rennais, d’un montant de 200 000 euros net mensuels (il est à moins de 100 000 à Brest). De quoi faire tourner les têtes. Rennes était d’ailleurs prêt à lâcher aussi au Stade Brestois près de 13 millions en indemnités de transfert pour Lees-Melou, dans sa recherche d’un remplaçant à Nemanja Matic.
Sous contrat jusqu’en 2027 en Finistère, le meilleur récupérateur de la Ligue 1, qui s’est révélé dans une position de sentinelle, se voyait déjà en Ille-et-Vilaine, dans un club qui ambitionne de jouer l’Europe tous les ans. Lees-Melou a été finalement bloqué par Denis Le Saint, sans négociation envisageable. Le président du SB29 n’a pas voulu affaiblir son équipe, craignant aussi que le départ du maître à jouer brestois soit perçu comme un aveu de faiblesse par certains partenaires du club et les supporters en général. De là est née une cassure entre les deux hommes.
L’un des meilleurs joueurs du championnat
Si Lees-Melou a dû digérer une période qui aurait pu changer les contours de sa vie personnelle, la trentaine passée, la qualité des performances du « maestro » du Stade Brestois n’a pas faibli après-coup. Sans lui, le visage de la formation entraînée par Éric Roy n’est clairement pas le même. La défaite contre Monaco l’a confirmé, même si « PLM » semble un peu plus emprunté depuis quelques matchs, peut-être aussi moins à l’aise quand Mahdi Camara et Hugo Magnetti ne sont pas là tous les deux pour ratisser devant lui, dans un milieu à trois têtes. Un schéma qui devrait d’ailleurs être à nouveau utilisé ce dimanche dans le derby par Éric Roy.
Lees-Melou, qui reste attaché à Brest, a endossé sur l’ensemble de la saison le statut d’un des meilleurs joueurs du championnat français. Le Stade Brestois, qui veut construire avec et autour de lui sur le moyen terme, devrait se faire encore « attaquer » sur ce dossier cet été. Tout dépendra des offres mais Lees-Melou ne fermera aucune porte : rester à Brest est une possibilité, mais une qualification en Coupe d’Europe ne devrait pas être un élément déterminant dans son choix. Le Girondin a déjà connu la Ligue Europa et les tours préliminaires de Ligue des champions avec Nice. Il pourrait donc être tenté de rejoindre un dernier « gros » club pour sa fin de carrière et il devrait avoir du mal à s’asseoir sur un deuxième pont d’or en six mois.
Olivier Cloarec et Julien Stéphan l’apprécient beaucoup
D’après nos informations, si des clubs étrangers sont à l’affût, le Stade Rennais n’a pas renoncé à l’attirer. Pour le moment, Azor Matusiwa n’est pas au niveau demandé par le staff rennais. Il a beaucoup d’activité, est capable de trouver des angles de passes, voire de se projeter vers l’avant, mais est encore un peu perdu dans son positionnement dans le milieu rennais.
Quid aussi de l’avenir de Baptiste Santamaria ? À Rennes depuis 2021, il avait été pisté par Naples cet hiver. Président du Stade Rennais, Olivier Cloarec, comme Julien Stéphan, apprécie énormément le joueur qu’est Lees-Melou, ainsi que l’homme, qu’il avait côtoyé à Dijon par le passé. Mais le milieu de terrain est encore lié pour trois saisons avec le Stade Brestois, en passe de décrocher l’Europe… Et qui a onze points d’avance sur Rennes au classement.