Ligue 1 (33e journée). Stade Brestois - Reims, ce vendredi (21 h)En un an, vous passez de Reims, où vous n’avez pas beaucoup joué, à Brest où vous devenez le joueur le plus utilisé du club (neuf minutes manquées sur l’ensemble de la saison). Est-ce que vous vous attendiez à une telle progression ?
Non pas du tout. Je continue de bosser de mon côté et le coach fait ses choix. Il me met souvent titulaire, c’est à moi de montrer ce que je vaux. Je pense que je l’ai très bien fait.
Vous êtes même le joueur de champ avec le plus de temps de jeu cette saison en Ligue 1, qu’est-ce que cela vous inspire ?
À Reims, j’ai eu des moments difficiles puisque je ne jouais pas. Le Stade Brestois me fait confiance et j‘enchaîne les matchs. C’est la fin de saison, et je suis très content d’avoir pu jouer tous ces matchs. Je me sens très bien.
Vous ne pourrez pas jouer contre Toulouse pour le dernier match, Reims est votre dernière rencontre de la saison. C’est en quelque sorte l’ironie du sort ?
Oui (sourire). Je vais revoir mes anciens coéquipiers. Ça me fait plaisir. Même si c’est Reims, il nous faut les trois points pour espérer la Ligue des champions. Donc Reims ou pas Reims, on sera là pour gagner.
Est-ce que cela reste frustrant de ne pas jouer le dernier match ?
Oui, en plus, c’est une faute assez stupide (contre Nantes, il arrive en retard sur Coco, il écope d’un carton jaune, son troisième en moins de dix matchs). Mais bon, je sais que mon équipe va faire le boulot, je ne m’inquiète pas trop.
Comment vivez-vous cet engouement de fin de saison avec la Ligue des champions ?
Avec les joueurs, on le vit plutôt bien. C’est la meilleure saison du club. On est conscient qu’il reste deux matchs et qu’on doit aller chercher la Ligue des champions. C’est à nous de rester concentrés. On vise le plus haut possible. On reste des compétiteurs.
Le ressentez-vous au quotidien ?
Oui. Ce n’est pas comme à Reims où j’étais invisible. Là je sors, j’entends des « Bradley Locko ». C’est sûrement parce que je joue beaucoup de matchs. Les supporters sont présents. Ça ne m’embête pas, au contraire, ça me fait plaisir.
Ces derniers jours, beaucoup de supporters sont présents à l’entraînement. Est-ce que cela vous pousse encore plus ?
Ça fait plaisir, en plus, il y a eu du soleil. Souvent, c’est compliqué sur ce plan-là (rire). On fait ça aussi pour eux. Pour leur donner du spectacle, un peu de joie. Je pense qu’ils sont contents de ce qu’on fait et on les remercie à notre manière.
Quelle est votre relation avec la ville de Brest ?
Je ne sors pas énormément. Juste en ville pour faire les magasins ou pour boire un petit verre. La ville est sympathique, c’est tranquille.
Se qualifier avec le Stade Brestois en Ligue des champions pourrait vous faire rester ?
Que ce soit en Ligue des champions ou en jouant le maintien, je serais resté. Ça n‘a pas changé ma vision des choses.
Est-ce que vous êtes conscient qu’un latéral gauche avec vos qualités est une bonne valeur marchande pour le club ?
Je pense qu’ils (les dirigeants du Stade Brestois) ne veulent pas que je termine ma carrière ici. D’ici un ou deux ans, ils me vendront sûrement, comme on s’est toujours dit. Pour l’instant, je suis au Stade Brestois, je me focalise sur ma fin de saison et ce que je fais sur le terrain. Je ne me projette pas forcément. J’ai dit à mon agent qu’on verra tout ça à la fin de la saison s’il y a des touches.
À terme, pouvez-vous prétendre à jouer dans un club programmé pour jouer la Ligue des champions tous les ans ?
Oui, je peux jouer un peu partout. Je suis capable de m’adapter, que ce soit en Ligue des champions, en Europa League ou pour jouer le maintien.
Avez-vous un club de rêve ?
Depuis tout petit, c’est l’AC Milan…