Ligue 1 (31e journée). Stade Rennais - Stade Brestois, ce dimanche (17 h 05)Depuis son entrée sur la pelouse du Parc des Princes le 18 mai 2013, le soir du dernier match d’un certain David Beckham sous les couleurs du PSG, Brendan Chardonnet a porté 212 fois le maillot brestois, dont 137 matchs en Ligue 1. Douze saisons au total sous le maillot rouge et blanc, six en Ligue 1 et autant en Ligue 2. Chardonnet se classe ainsi quatrième parmi les joueurs actifs de Ligue 1 les plus présents en continu dans leur club. Un classement dominé par Anthony Lopes (Lyon), Marquinhos (PSG) et Udol (Metz). Chardonnet devance Dante (Nice) et Bourigeaud (Rennes).
Son franc-parler, son éclosion tardive et ses attaches finistériennes font de Brendan Chardonnet un joueur avec lequel le public du stade Francis-Le Blé s’identifie facilement.
« C’est une source d’inspiration pour les jeunes, avoue Nicolas Mariller, directeur du centre de formation, qui a eu Chardonnet sous ses ordres en U17 Nationaux. C’est un garçon en est là aujourd’hui car il a été très résilient dans son parcours. Brendan est très attaché aux valeurs du club, avec beaucoup d’humilité et de simplicité. C’est un vrai exemple. »
Celui qui allait déjà en tribunes du stade Francis Le Blé lors de ses jeunes années a « l’ADN du Stade Brestois » en lui selon son ancien entraîneur. « Je pense que Brendan est lié à vie avec ce club, et inversement, abonde son ex-coéquipier, Quentin Bernard, Brestois de 2017 à 2019. Il était notre guide touristique. C’est le meilleur représentant du Conquet, et c’est peut-être cela qui lui a fait défaut auparavant : d’être à la maison et d’oublier qu’il était sportif professionnel », complète celui qui défend désormais les couleurs de Niort en National.
Une « légende du club » pour Éric Roy
Ayant tout connu à Brest chez les jeunes, le parcours de Brendan Chardonnet a aussi été marqué par un prêt d’une saison, en 2015-2016, à Épinal en National. Le Brestois y dispute une vingtaine de rencontres, mais surtout, s’expatrie de son Finistère adoré : « Il est sorti de ce cocon brestois avec un prêt qui n’a pas été très facile, mais il a vu autre chose. Ça l’a aguerri sur l’aspect mental, et il est revenu avec de très bonnes intentions », se souvient Nicolas Mariller. Un constat confirmé par Quentin Bernard : « Lorsque le club est remonté en Ligue 1 en 2019, il ne jouait pas beaucoup, mais l’expérience de ce prêt lui a servi à prendre sur lui. » Lors de la saison 2020-2021, Chardonnet s’offre les services d’un préparateur physique, et prend une autre dimension, jusqu’à devenir aujourd’hui le capitaine incontournable du Stade Brestois.
Efficace et dur sur l’homme, Brendan Chardonnet a un profil ô combien efficace dans le système d’Éric Roy, dont il est le fer de lance. « Ce qu’il dégage sur le terrain correspond aux valeurs que les supporters veulent avoir de leur équipe. C’est un joueur qui compte car il est toujours fidèle au poste. Tout ça participe au fait qu’il soit une légende du club », n’hésite pas à vanter son entraîneur.
Bourigeaud, toujours plus « impactant » au Stade Rennais
Même quand il traverse une mauvaise passe, Benjamin Bourigeaud arrive à élargir un peu plus le socle de sa statue de légende Rouge et Noir. À Nantes samedi dernier (3-0), le vainqueur de la Coupe de France 2019 n‘ est entré qu’une fois l’heure de jeu passée (68’), Stephan lui ayant préféré Blas couloir droit. Mais six minutes plus tard, le Calaisien glissait un amour de passe quasi décisive. Fauché par Lafont, Kalimuendo, cible de l’offrande, obtenait un penalty, synonyme de 14e but de la saison pour « Bourig’». Son 64e but rennais, son 18e sur penalty, pour un garçon arrivé du RC Lens à l’été 2017 contre 3,5 M€, avec une petite année de L1 seulement dans les pattes… Au fil des saisons, avec Gourcuff, Lamouchi, Stephan, Genesio et, de nouveau, Stephan, le n°14 a su se montrer incontournable. « L’homme est toujours généreux. Le joueur est à l’image de l’homme : il donne tout, il est entier, il ne calcule pas. Avec cette étiquette de joueur historique du club -il fait partie des légendes-, il est encore plus impactant, aujourd’hui, dans le groupe. Il a un rôle et un statut différent dans le vestiaire. J’ai pris une décision qui n’est pas neutre, en lui retirant le brassard, mais il l’a pris avec cette maturité et il n’a pas besoin d’un morceau de tissu sur le bras pour être impliqué », livrait, en février, Julien Stephan. Septième élément ayant le plus porté le maillot du Stade Rennais, avec 306 apparitions, Bourigeaud est également apprécié par sa faculté à aimer et profiter de sa ville d’adoption. Celui qui a fêté ses 30 ans en janvier dernier vit, en famille, en plein cœur de la cité, dans l’immeuble Cap Mail, dessiné par l’architecte Jean Nouvel. Son fiston Timao (7 ans) porte le même n°14 mais au… Rennes PA Basket.
