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À Concarneau, faut-il s’inquiéter de la prolifération de l’ail triquètre ?
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À Concarneau comme ailleurs, impossible de ne pas le remarquer : en ce début de printemps, l’ail triquètre pousse comme de la mauvaise herbe. Comment s’en débarrasser ? Faut-il s’inquiéter ? Éléments de réponses avec des acteurs locaux.
Difficile de ne pas les avoir aperçues, ces petites clochettes blanches qui fleurissent par centaines sur les talus, dans les fossés et dans les interstices végétaux de Concarneau. Il s’agit de l’ail triquètre, une variété d’ail. Une de nos lectrices, Mme Ronarc’h, s’en alarme. Habitante de la rue du Cabellou, elle indique « batailler pour que cette plante ne colonise pas son jardin », comme cette plante prolifère un peu partout. « La mairie pense-t-elle sensibiliser à ce sujet ? », s’interroge-t-elle. L’avis de Jean-Pierre Nicolas, ethnobotaniste concarnois, est éclairant. « Il s’agit d’une plante méditerranéenne, importée par la vente en jardinerie. Depuis une dizaine d’années, elle commence en effet à être envahissante. Avec le changement climatique, cela devient exponentiel. C’est une plante qu’on ne voit plus à partir de la mi-juin. Ce qu’il faut, c’est la couper avant qu’elle ne monte en graines, et la composter ».
Pas de consigne dans les déchetteries
Du côté des déchetteries, aucune consigne n’est donnée aux particuliers qui souhaiteraient s’en débarrasser. « Et si nous le voulions, il serait impossible de vérifier ce que chacun déverse dans les déchets verts », souligne Guy Pagnard, président du syndicat mixte Valcor, chargé du traitement et de la valorisation des déchets ménagers. Ce dernier rappelle que l’ensemble des déchets verts sont ensuite compostés. « Durant le processus de fermentation, la température peut monter jusqu’à 60 à 70 °C. On ne voit pas dans ces conditions comment les bulbilles pourraient résister », avance-t-il.
Il est ensuite composté, comme tous les déchets verts. Un compost qui est mis à disposition des agriculteurs du coin. « Et nous n’avons jamais eu de retour négatif sur une prolifération d’ail triquètre », rapporte le responsable.
Une plante comestible
Faut-il néanmoins s’inquiéter de sa prolifération ? Jean-Pierre Nicolas tient, lui, à rassurer : « Une régulation écologique se fera sûrement dans les années à venir. Quand cette plante aura un prédateur, il y aura peut-être un effondrement. Là où c’est problématique, c’est si elle colonise les dunes, elle empêche d’autres plantes de pousser, or c’est une plante qui ne retient rien », explique l’ethnobotaniste. En attendant sa régulation naturelle, le scientifique profite de ses vertus : c’est une plante comestible qui s’utilise comme condiment. Bulbes, tiges et fleurs se mangent. En pesto, en sauce, en soupe… Les recettes ne manquent pas, sur internet.
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